Ce CLAC 77 adhère aux principes défendus par le Collectif des Associations Citoyennes (CAC). Le CAC, fondé en 2010, lutte contre la réduction des associations à leur seule dimension économique. Il partage les inquiétudes émises par ce collectif vis à vis des politiques nationales ainsi résumées dans l’appel lancé par le 15 octobre 2014 :
– Une réduction des dépenses publiques en 2015-2017, d’une ampleur inédite, qui risque d’entraîner la diminution d’un tiers des financements publics aux associations (État, collectivités, caisses d’assurances-maladie, CAF, etc.) à l’horizon 2017 ;
– Un projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République, qui méconnaît la participation citoyenne sur des territoires de vie et risque d’asphyxier plus encore les associations locales, dès lors qu’elles n’auront plus qu’un seul financeur public ;
– Le Projet « d’obligations à impact social » étudié par le gouvernement, qui propose de mettre en place des partenariats public-privé pour le financement des associations, les réduisant à un rôle de simples exécutants et permettant à des opérateurs commerciaux de réaliser des profits sur l’action sociale ;
Le CLAC 77 s’inquiète notamment :
-> De la réduction drastique des effectifs dans certains services déconcentrés de l’Etat (au sein du service Jeunesse et Education Populaire de la DDJSCS 77, le nombre de postes de conseillers pédagogiques est passé en trois ans de quatre à un seul pour l’ensemble du département !)
-> D’une tendance à la délégation de gestion et d’animation de dispositifs publics aux associations du fait des réductions de moyens du secteur publique.
-> De la multiplication des appels à projets comme mode de financement des associations et de la quasi disparition des subventions de fonctionnement qui permettent notamment de financer l’accompagnement et la formation des bénévoles.
De plus, la réforme territoriale en cours, dont les contours sont très flous, risque d’avoir des conséquences importantes pour les associations :
– disparition du Département et des communes comme interlocuteurs de proximité privilégiées pour les associations et forte diminution des financements apportés par ces collectivités (dans d’autres départements il est déjà annoncé une réduction budgétaire de 30% en 2015 !)
– apparition de nouvelles strates administratives telle que les Giga Métropoles, source de complexification pour les associations déjà engluées dans les contraintes administratives (multiplication des dispositifs de financement, complexification des dossiers de subvention, multiplication des procédures d’évaluation, etc.)
A travers des rencontres débats, des communiqués de presse, et bien d’autres choses nous n’avons pas seulement l’ambition de mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne pas, mais aussi valoriser l’expertise de notre milieu, la richesse de nos actions.
Si nos inquiétudes rejoignent les vôtres, n’hésitez pas à nous rejoindre !
A l’initiative du Pince Oreilles, de l’UDMJC77 et de la Fédération des Foyers Ruraux de Seine-et-Marne, le 9 janvier 2015, ce collectif est ouvert à toutes les associations du département désirant construire localement des résistances à la mise en difficulté du tissu associatif.